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L'Ultra-Trail se vit également au féminin.

Bérénice, accompagnée de Matthieu, est venue à bout de la mythique

diagonale des fous. Elle a bien voulu nous livrer ses sensations durant cette épreuve hors norme.  

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Cette année la diagonale était la plus longue et dure de son histoire: 175 km pour 10 500m de D+.

Un parcours majestueux avec le retour de la célèbre ascension du Maido ! Après un départ accompagné des supporters de plus de 4km 🤪, les jambes semblaient bien en forme ! Plus de bouchons car l'organisation à décidé de contourner un single pour fluidifier le parcours et ça à bien marché pour nous.

L'ascension durera toute la 1ere nuit sans s'arrêter. Au lever du 1er jour Mare à Boue et ses parcours bien boueux au vu des conditions météo de la veille. La descente du bloc pour arriver à Cilaos commencera à nous percuter un peu les genoux ! 1 heure de pause familiale et amicale à Cilaos nous redonne de l'énergie pour l'ascension du taibit et son entrée dans Mafate.

 

La 2e nuit arrive et je commence à être malade. Nausées  vertiges, fatigue m'obligent à me reposer à plusieurs reprises pour mieux repartir moyennant quelques médicaments. Quand le corps ne va plus le moral prend le dessus! On attaque le 2e jour un peu plus frais que la veille avec une vue splendide dans Mafate au pied du maido! Le paysage nous laisse encore une fois sans voix. Et la montée interminable nous laisse sans jambes  ! Enfin c'était avant de devoir les remobiliser pour 17 km de descente jusqu'à la 2e base de vie à 30 km de l'arrivée.

 

La dernière nuit se fera beaucoup plus sereine car nous connaissons déjà le parcours, ce qui aide beaucoup à anticiper les coups de boost et les arrêts... Enfin le Colorado se profile devant nous, le soleil est brûlant et le cœur aussi d'entendre, au dessus de cette fameuse descente, le speaker qui annonce l'entrée dans le stade de la redoute !

 

Toute la famille est là, c'est magique, on oublie la douleur et on fonce passer cette ligne pour finir en 59h 43m et 43s !

Arrêtons nous quelques minutes sur deux exploits de fin d'été

dans la catégorie Ultra Trail.

Christophe Naudin finisher du Tor des Géants.

Thierry Guinot finisher de l'UTBM du Mont Blanc.

Le récit de Christophe :

Une semaine grandiose malgré les conditions météo très difficiles.

Un départ sous la pluie, le vent et le froid et ce pendant les premiers jours. Les cols s’enchaînent à haute altitude (entre 2700m et 3300m pour le plus haut).

Mardi une accalmie avec grand soleil, ciel bleu, short et tee-shirt. Et pour finir, c’est la tempête, le froid, le vent fort et plus que glacial sur les hauteurs et bien sûr la neige comme cerise sur le gâteau. Une nuit entière passée crampons aux pieds dans le blizzard entre 2200 et 2700m, et un dernier col, le col Malatra (altitude 2920m) escaladé pointe aux pieds, du très raide pour finir et toujours le vent, le froid, le gèle et la neige.

Une course exceptionnelle par son organisation, ses bénévoles et ses ravitos  avec  ravito-barbecue en pleine montagne !

Un excellent souvenir pour moi, mes jambes et leurs œdèmes XXL.

Au final, une belle sortie de 149h34, 335kms et surtout 29 608m de dénivelés"

Comment t'es tu préparé  ?​

Préparation personnelle suivant mon expérience. 7 mois d'entrainements spécifiques trail, de longues sorties à allures et conditions de course (sac, bâtons et alimentation) et beaucoup de travail de dénivelé. En amont un gros travail de musculation depuis 2 ans. 

Quel est ton meilleur souvenir de la course ?

J'ai pas spécialement de “meilleur souvenir”, j'ai beaucoup de souvenirs évidement mais difficile de les départager. Ils sont tous différents et font référence à des situations tellement différente que les classer est impossible. Et tout ça va de pair avec les souvenirs des périodes plus compliquées. 


Un des plus marquant peut être, la dernière base de vie au km 285, ou après avoir retrouvé Séverine et les enfants je suis passé prêt de la disqualification pour des crampons pas au norme du règlement italien de course (règlement disponible en Français sur le site de la course, mais diffèrent de la version italienne). Ma course va être sauver par une secouriste de la base de vie, qui fait venir son mari de chez eux pour m'apporter les bon crampons. 


Quand le moral était bas, quelle était ta motivation pour continuer ? 
Pas facile a expliquer. Dans les périodes difficiles (voir plus), il faut avancer, pas vite mais avancer. Je sais que ca tourne, et que des meilleurs moment viendrons. Ces périodes difficiles font entièrement partie du jeu, faut bien en être conscient, et puis ça passe. 

Combien de temps as tu mis pour récupérer ?​​

J'ai toujours pas complètement récupéré. Les douleurs aux genoux et chevilles ont disparue en 15/20 jours. Pas de blessure, pas de tendinite mais une fatigue générale bien profonde. Je pense en avoir jusqu'à Noël avant de retrouver la bonne énergie. 

Après quelques semaines, as tu un nouvel objectif XXL ?

Il y a beaucoup de chose à faire, la liste est longue.
Certainement un trail de 100kms par étapes avec Séverine l'année prochaine et après on verra bien.

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Le récit de Thierry :

Une course dont je rêvais, et que j’ai réalisé.

Une très belle organisation avec une ambiance incroyable du départ à l’arrivée avec des supporters qui clament notre nom, comme si on était les premiers de la course 😂

Des conditions climatiques excellentes pour ma part, soleil et chaleur, ainsi que des paysages grandioses.

Bon ça c’est que le côté positif, le départ se passe super bien, mais au fur et à mesure des descentes, les pieds chauffent les ampoules arrivent et les dernières descentes sont vraiment dures par contre les montées se passent vraiment bien.

Mes enfants sont là pour m’accompagner à faire la dernière descente, de la Flégère à l’arrivée j’y retrouve mon épouse et superbe arrivée en famille.

Au total 176 km et 10000 de dénivelés en 43h17 position 1215  et 20 de ma catégorie 

 

Comment t'es tu préparé  ?​ 1

J’ai commencé à me préparer quand j’ai eu la réponse positive du tirage au sort. J’ai commencé par des petites distances et monté progressivement avec de plus en plus kilomètres et de dénivelé répéter sur plusieurs jours. J’ai vraiment eu de la chance de n’avoir aucune blessure.

Quel est ton meilleur souvenir de la course ?  
Hormis la beauté des paysages au lever du jour c’est d’avoir couru quelques parties avec mes enfants et d’avoir passé la ligne d’arriver tous ensemble en famille.

Quand le moral était bas, quelle était ta motivation pour continuer ? 

Forte heureusement, sur cette course, je n’ai pas eu de moments difficiles, physiquement bien sur mais pas moralement.

Combien de temps as tu mis pour récupérer ?​​

Du fait de ma bonne préparation, je pense,  ma récupération s’est passée quand même relativement bien et assez rapidement.bien sûr la semaine qui a suivi, j’ai eu mal aux jambes, énormément sous les pieds et soigner les ampoules

Concernant la reprise, j’ai commencé par des petits tours de vélo et progressivement la natation et enfin la course à pied.

 

Après quelques semaines, as tu un nouvel objectif XXL ?

Mon prochain gros objectif serait de prendre le départ de la diagonale des fous 🤪 

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